Tout d’abord, un vin naturel n’est pas un vin sans sulfites. C’est un vin qui en comprend le moins possible (30 mg pour le rouge, 40 mg pour le blanc), soit énormément moins que les vins conventionnels. Et certains vignerons n’en mettent tout simplement pas, voire quelques mg « à la mise » (en bouteille) pour le stabiliser avant le transport.
D’autre part, il faut savoir que le raisin contient naturellement un peu de sulfites. Nous parlons donc toujours en termes de sulfites ajoutés.
La plupart des vins naturels ont une certification type Ecocert, Demeter ou AB. La plupart des vignerons naturels ont également signé la charte de l’AVN (l’Association des Vignerons Naturels française) qui leur impose un cahier des charges : raisin bio, aucun intrant, un max de sulfites. Enfin, nous recevons régulièrement de leur part les analyses toxicologiques qui nous indiquent notamment le taux de SO2 détecté.
Les vins naturels n’obtiennent souvent pas l’AOC. Pourtant, les vins naturels représentent de la manière la plus authentique l’expression du cépage et des conditions naturelles. Mais cela en fait des vins atypiques, comparés aux vins standardisés des productivistes. Résultat des courses, les assemblées de notables qui autorisent tel ou tel vin à porter le nom de telle ou telle appellation ont souvent tendance à la refuser aux vins naturels, car trop différents ! Ce qui est un comble. C’est pourquoi les vignerons naturels préfèrent étiqueter leurs bouteilles « Vin de France » plutôt que de mettre en avant une AOC dénaturée.
Non, certains vins naturels peuvent très bien rester en cave une dizaine d’années. C’est comme pour les vins conventionnels : certains doivent être bus tout de suite, d’autres peuvent se permettre de reposer.
En revanche, les conditions de conservation sont importantes. N’oubliez jamais que ce sont des vins vivants, donc évitez les chocs thermiques et essayez de les conserver à une température stable proche des 14°.
Parce qu’au sens strict de la définition, il n’y en a pas. Il y a certes des vins belges bio, mais aucun vigneron belge ne descend sous les taux max de sulfites autorisés. Soyons certains que cela viendra…